Artfinding

Interview de Guillaume CHAMPAVERE, fondateur et gérant d’ARTFINDING.com. Pourquoi avoir créé le site d'ARTFINDING ? La création d’ARTFINDING est le résultat de deux observations : l’essor du Net dans notre quotidien, et le retard considérable du marché de l’art dans ce domaine. Déformation générationnelle, je ne peux concevoir une activité professionnelle de service sans Internet, ne serait-ce que pour l’outil de communication qu’il représente. Ma formation universitaire est liée à l’art et à son marché. Dans le cadre de mes études à l’EAC (Paris), j’ai eu l’occasion de travailler pour des commissaires priseurs, galeries d’antiquités, salons d’art et cabinets d’expertises. En 2006, le volume estimé du marché de l’art était détenu à 75% par les galeries d’art. Alors que les sites traitant des Maisons de Vente florissaient, rares étaient les structures à s’intéresser aux cas des galeries d’art. J’ai donc décidé de créer un outil répondant à un besoin évident et à leurs exigences. Vous allez fêter votre deuxième année d’activité, quelles sont vos premières observations ? L’objet moyen sur le site est à plus de 30 000 €. C’était là un de mes objectifs, il me faut le conserver. Le créneau haut de gamme est par définition une niche où la qualité prône et non le volume. Sachant que chacune des annonces publiées sur ARTFINDING est minutieusement analysée, cette stratégie est celle que nous défendons. Les internautes, de plus en plus exigeants, veulent des informations dans l’immédiat. La grande majorité des lots vendus grâce à ARTFINDING concerne des lots dont le prix était affiché et non « sur demande » comme le sont 39% des lots présents sur le site. J’encourage donc largement les galeries à mentionner les « prix demandés ». Savez-vous combien de lots ont été vendus par vos clients grâce à votre intermédiaire ? Par discrétion pour mes clients, ce type d’information est confidentiel. D’ailleurs les chiffres que je possède sous-estiment la réalité car il y a deux points à prendre en considération : les galeries ne nous font pas systématiquement part des ventes réalisées par notre intermédiaire, et les galeries peuvent vendre grâce à nous sans le savoir. En effet, d’une part ARTFINDING n’est intermédiaire que dans l’information et non dans la transaction. D’autre part un client peut prendre connaissance d’une œuvre d’art et ne pas forcément dire au galeriste qu’il l’a vu sur ARTFINDING. Ce que je peux néanmoins vous affirmer c’est que le système fonctionne. Pourquoi ne prenez-vous pas de commissions sur les ventes ? Financièrement, il s’agit du model le plus rémunérateur. Malheureusement, il n’est réellement envisageable que sur un schéma de vente à distance, ce qui est parfaitement inadapté à un marché où ne s’échangent que des œuvres uniques. L’amateur d’art souhaite voir, toucher, contempler une œuvre avant de l’acquérir ; une acquisition à distance et sur photo est à mon sens inenvisageable pour ces types de produits et montants. L’intérêt de notre système pour l’acheteur est un gain de temps : en quelques clics il peut savoir quelles galeries clientes d’ARTFINDING vendent des lots correspondant à ses critères de recherche. Libre à lui ensuite de les acheter à distance ou de se déplacer. L’intérêt pour le vendeur c’est que ce dernier gère entièrement la vente et la fidélisation du client. Je peux comprendre qu’un galeriste qui doit se séparer d’une œuvre qu’il a eu pendant dix ans au dessus de son lit, veuille savoir chez qui elle va partir. D’autre part, si l’acheteur peut débourser une importante somme pour l’acquérir, la fidélisation est d’autant plus aisée que le contact entre le vendeur et l’acheteur est direct. L’intérêt pour ARTFINDING est de se prémunir juridiquement. N’étant pas intermédiaire dans la transaction, le vendeur est entièrement responsable de ses produits et du processus de vente. Celui-ci garantie la provenance non frauduleuse du bien, son authenticité et le fait qu’il en est bien le propriétaire. Comment se fait la sélection des exposants ? L’accès à la plateforme de vente ne se fait que sur invitation ou parrainage. Seules les galeries d’art peuvent prétendre y exposer leurs œuvres. Ceci assure au visiteur que l’ensemble des vendeurs peut garantir l’authenticité des biens exposés ; qualité propre au professionnel et non au particulier. Lorsqu’une galerie propose sa candidature, notre équipe se renseigne sur les salons auxquels elle participe et les syndicats dont elle est membre. Dans le cas où ces deux points restent sans réponse, nous nous retournons vers des experts partageant la même spécialité que le candidat. Les deux principaux critères étant la qualité des œuvres et l’intégrité du marchand. Les principes d’ARTFINDING sont les mêmes que ceux des foires d’art contemporain ou des salons d’antiquaires. Le premier étant de réunir en un même lieu des galeries afin d’éviter aux amateurs de se déplacer dans chacune des galeries individuellement, ici les sites Internet. Le second étant de faire bénéficier à chacun des exposants de la notoriété de ses voisins. Vous comprenez donc que nous sommes très exigeants quant à la l’identité des exposants et la nature des biens qu’ils vendent. Comment comptez-vous aborder l’année 2009 ? De la même manière que les deux précédentes : en observant et en anticipant. ARTFINDING est au service de ses annonceurs, de ses exposants et de ses visiteurs. Notre équipe innove sans cesse pour favoriser leur visibilité et leur navigation, mais aussi en anticipant leurs besoins. Je vous invite à nous rendre visite dans le courant du mois de novembre pour profiter de l’ensemble des modifications et innovations de la version 2.0 développée par Intelligence Power, notre webmaster. Propos recueillis le 6 octobre 2008.

Interview de Guillaume CHAMPAVERE, fondateur et gérant d’ARTFINDING.com.


Pourquoi avoir créé le site d'ARTFINDING ?

La création d’ARTFINDING est le résultat de deux observations : l’essor du Net dans notre quotidien, et le retard considérable du marché de l’art dans ce domaine.
Déformation générationnelle, je ne peux concevoir une activité professionnelle de service sans Internet, ne serait-ce que pour l’outil de communication qu’il représente.
Ma formation universitaire est liée à l’art et à son marché. Dans le cadre de mes études à l’EAC (Paris), j’ai eu l’occasion de travailler pour des commissaires priseurs, galeries d’antiquités, salons d’art et cabinets d’expertises. En 2006, le volume estimé du marché de l’art était détenu à 75% par les galeries d’art. Alors que les sites traitant des Maisons de Vente florissaient, rares étaient les structures à s’intéresser aux cas des galeries d’art. J’ai donc décidé de créer un outil répondant à un besoin évident et à leurs exigences.



Vous allez fêter votre deuxième année d’activité, quelles sont vos premières observations ?

L’objet moyen sur le site est à plus de 30 000 €. C’était là un de mes objectifs, il me faut le conserver. Le créneau haut de gamme est par définition une niche où la qualité prône et non le volume. Sachant que chacune des annonces publiées sur ARTFINDING est minutieusement analysée, cette stratégie est celle que nous défendons.
Les internautes, de plus en plus exigeants, veulent des informations dans l’immédiat. La grande majorité des lots vendus grâce à ARTFINDING concerne des lots dont le prix était affiché et non « sur demande » comme le sont 39% des lots présents sur le site. J’encourage donc largement les galeries à mentionner les « prix demandés ».



Savez-vous combien de lots ont été vendus par vos clients grâce à votre intermédiaire ?

Par discrétion pour mes clients, ce type d’information est confidentiel. D’ailleurs les chiffres que je possède sous-estiment la réalité car il y a deux points à prendre en considération : les galeries ne nous font pas systématiquement part des ventes réalisées par notre intermédiaire, et les galeries peuvent vendre grâce à nous sans le savoir. En effet, d’une part ARTFINDING n’est intermédiaire que dans l’information et non dans la transaction. D’autre part un client peut prendre connaissance d’une œuvre d’art et ne pas forcément dire au galeriste qu’il l’a vu sur ARTFINDING. Ce que je peux néanmoins vous affirmer c’est que le système fonctionne.



Pourquoi ne prenez-vous pas de commissions sur les ventes ?

Financièrement, il s’agit du model le plus rémunérateur. Malheureusement, il n’est réellement envisageable que sur un schéma de vente à distance, ce qui est parfaitement inadapté à un marché où ne s’échangent que des œuvres uniques. L’amateur d’art souhaite voir, toucher, contempler une œuvre avant de l’acquérir ; une acquisition à distance et sur photo est à mon sens inenvisageable pour ces types de produits et montants.
L’intérêt de notre système pour l’acheteur est un gain de temps : en quelques clics il peut savoir quelles galeries clientes d’ARTFINDING vendent des lots correspondant à ses critères de recherche. Libre à lui ensuite de les acheter à distance ou de se déplacer.
L’intérêt pour le vendeur c’est que ce dernier gère entièrement la vente et la fidélisation du client. Je peux comprendre qu’un galeriste qui doit se séparer d’une œuvre qu’il a eu pendant dix ans au dessus de son lit, veuille savoir chez qui elle va partir. D’autre part, si l’acheteur peut débourser une importante somme pour l’acquérir, la fidélisation est d’autant plus aisée que le contact entre le vendeur et l’acheteur est direct.
L’intérêt pour ARTFINDING est de se prémunir juridiquement. N’étant pas intermédiaire dans la transaction, le vendeur est entièrement responsable de ses produits et du processus de vente. Celui-ci garantie la provenance non frauduleuse du bien, son authenticité et le fait qu’il en est bien le propriétaire.



Comment se fait la sélection des exposants ?

L’accès à la plateforme de vente ne se fait que sur invitation ou parrainage. Seules les galeries d’art peuvent prétendre y exposer leurs œuvres. Ceci assure au visiteur que l’ensemble des vendeurs peut garantir l’authenticité des biens exposés ; qualité propre au professionnel et non au particulier.
Lorsqu’une galerie propose sa candidature, notre équipe se renseigne sur les salons auxquels elle participe et les syndicats dont elle est membre. Dans le cas où ces deux points restent sans réponse, nous nous retournons vers des experts partageant la même spécialité que le candidat. Les deux principaux critères étant la qualité des œuvres et l’intégrité du marchand.
Les principes d’ARTFINDING sont les mêmes que ceux des foires d’art contemporain ou des salons d’antiquaires. Le premier étant de réunir en un même lieu des galeries afin d’éviter aux amateurs de se déplacer dans chacune des galeries individuellement, ici les sites Internet. Le second étant de faire bénéficier à chacun des exposants de la notoriété de ses voisins. Vous comprenez donc que nous sommes très exigeants quant à la l’identité des exposants et la nature des biens qu’ils vendent.



Comment comptez-vous aborder l’année 2009 ?

De la même manière que les deux précédentes : en observant et en anticipant. ARTFINDING est au service de ses annonceurs, de ses exposants et de ses visiteurs. Notre équipe innove sans cesse pour favoriser leur visibilité et leur navigation, mais aussi en anticipant leurs besoins.
Je vous invite à nous rendre visite dans le courant du mois de novembre pour profiter de l’ensemble des modifications et innovations de la version 2.0 développée par Intelligence Power, notre webmaster.


Propos recueillis le 6 octobre 2008.