pyepimanla le magazine antillais
PROLOGUE
Pyépimanla, le site du peuple multicolore férocement tapi dans son êtreté noire, rougeoyant de sa stupeur virile, cyber-antre du délire intime qui se dit sur la place, du chien de cour blessé qui jappe son écœurement, de la femme aisée qui se tapit dans un recoin d'aise pour nicher et pleurnicher.
Pyépimanla, une création de rêveurs debout, de somnambules entre méridiens en décalage, de pluriels écrivains enragés, modernes plus que demain, pesant leur poids d'hiers, leurs tonnes de pois secs, leur désillusion d'enfants bernés par le têton rupestre du continent des neiges.
Pyépimanla, audace de lire et de relire, de recréer, démystifier le blanc de page et de plage, créoler le coureur perplexe qui vend son âme aux noires à jupons pour un brin de musique, osette au sémaphore qui dicte un temps propice au cyclone de la pensée, aux alizés de la poésie qui débride son entrave d'aléa.
Pyépimanla, tu vis et épanouis ton île virtuelle, illimitée, surdouée, toujours nubile et ventilée. Tes piments sont frais et chauds. Piquants ils me réveillent, savoureux ils m'émerveillent.
Les Pyepimenteurs.