Interview de K'Maro sur Musique-Radio.com

Dès la sortie de son premier album solo « La Good Life » en juillet 2004 (plus de 300 000 exemplaires écoulés en France en moins d'un an, disque d'or en Allemagne, Suisse, Belgique, ou encore en Finlande), puis à chaque nouveau single extrait (« Femme Like U », « Crazy » et « Sous L'oeil De L'ange »), K'Maro a construit son édifice pierre par pierre, note par note.

L'erreur aurait été de prendre Cyril Kamar pour un néophyte. Ce Libanais de 25 ans, installé au Québec à son adolescence, a monté son premier groupe LDMS (Les Messagers Du Son) à treize ans. Marqué dans son enfance par des années de guerre au Liban, K'Maro a su juguler sa violence, sa rancune envers la vie et en faire une force. « Guilty For Being The Best » (« Coupable D'être Le Meilleur ») est devenu sa devise, qu'il a tatouée sur son bras pour ne jamais perdre son objectif de vue. Depuis, K'Maro conjugue avec bonheur musique et business, précurseur d'un nouveau type d'artistes, « Golden Boys », qui gèrent leur image, leur carrière et leur empire, tout en restant créatifs.

Quand K'Maro s'est lancé en solo, il a décidé de charger ses influences hip-hop de lourdes guitares électriques et de sons groove. Un mélange détonant qui, allié à ce grain de voix si particulier, lui vaut aujourd'hui de compter ses fans par milliers, dans 17 pays d'Europe, au Canada et bientôt au Japon. Après six mois passés en studio avec son équipe de K-Pone Inc, K'Maro revient avec « Million Dollar Boy », un nouvel opus haut en couleur avec, cette fois encore, des sons qui défient les lois du solfège, hip-hop East Coast, ouvertures latines, ou guitares rock saturées.

Mais aussi des textes forts qui ne laissent pas la place au doute. K'Maro laisse finalement entrevoir ses instincts de bad boy, comme dans « Dirty » ou « Strip Club », mais tient aussi à montrer qu'il n'a rien perdu de ses vraies valeurs. Et s'il en rajoute un peu, s'il se la joue gangster dans « Gangsta Party » ou warrior dans « Les Frères Existent Encore », s'il affiche un nouveau tatouage, toutes ses chaînes en argent massif et sa réussite dans le business, c'est autant pour couper l'herbe sous le pied de ses détracteurs, que pour faire rêver les K'maristes prêts à le suivre.

La seule chose sur laquelle K'Maro reste intraitable, c'est sur la protection sans concession de ses proches. Shy'm, première artiste signée chez K-Pone Inc est en featuring sur « Histoires De Luv », premier single extrait de « Million Dollar Boy ». Plus que ses entreprises, ses restaurants, sa ligne de vêtements « Balbec » et toutes ses récompenses accumulées en à peine un an, c'est bien son sens de la fidélité à ses proches qui fait de K'Maro un « Million Dollar Boy ».

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